dimanche 7 juin 2009

La subordonnée «si»

«Dans un système hypothétique, la subordonnée est introduite par si et elle ne peut être suivie du conditionnel. Même si l'on est tenté de conserver le même temps et le même mode dans la subordonnée et la principale ("Si j'aurais su, j'aurais pas venu"), ce parallélisme est, en français, une grosse faute, sauf avec l'indicatif présent : Si vous êtes prêt, on peut y aller. On réserve le conditionnel à la principale qui, précisément, n'est pas introduite par si.
Notons par ailleurs, que ce n'est pas l'Académie française qui fixe les règles grammaticales, elle enregistre des règles voulues par l'usage et les réflexions des grammairiens. Si le système du latin où l'on avait même mode et même temps dans la subordonnée et la principale, n'a pas perduré c'est probablement parce que le si s'est chargé de l'essentiel de la marque hypothétique dans la subordonnée.
Le conditionnel n'a pas qu'une valeur hypothétique ; il a aussi une valeur de "futur dans le passé" et c'est seulement des conditionnels de ce type qui peuvent être précédés de si. Je ne sais pas s'il viendra devient, au passé Je ne savais pas s'il viendrait
Pour résumer, on utilise le «si» avec l'imparfait et le présent. La seule exception est lorsque le «si» se situe dans la deuxième partie de la phrase, comme indiquée plus haut.
Le «si», qui représente une condition, ne peut être utilisé avec un temps conditionnel, qui représente lui aussi une condition. Il s'agirait alors d'une forme de pléonasme.

jeudi 4 juin 2009

Léger historique de la langue française

«La langue française est une langue indo-européenne, comme l’allemand, l’anglais ou le russe. Mais c’est une langue romane, issue du latin, comme l’italien, l’espagnol, etc., tandis que l’allemand et l’anglais appartiennent au groupe des langues germaniques (plus précisément, au germanique occidental), bien que l’anglais doive une bonne part de son vocabulaire au français.
Le serment de Strasbourg (842) marque la fin des luttes entre les petits-fils de Charlemagne. Après avoir vaincu Lothaire, Charles le Chauve et Louis le Germanique se rencontrent à Strasbourg afin de confirmer leur alliance, devant leurs troupes, par ce serment. Charles et les soldats de Louis le prononcent en langue tudesque (qui est déjà de l’allemand) ; Louis et les soldats de Charles le prononcent en langue romane (qui est déjà du français). Les formules de ce serment, consignées par l’historien Nithard, constituent donc les plus anciens textes qui nous soient parvenus en langue française et en langue allemande.»
Tiré du site de l'Académie française