jeudi 23 avril 2009

L'emploi de la ponctuation

Est-ce que la virgule vous a souvent prise à la tête ? Est-ce que le deux-points était votre pire ennemi ? Est-ce le point-virgule vous faisait frissonner ? Si oui, lisez bien ceci.
L’emploi de la ponctuation est complexe, mais pas impossible. Ainsi, avec ce petit guide, vous serez en mesure de vous retrouver. D’abord, il faut savoir que la ponctuation est un système de signes écrits qui sert à donner de l’information essentielle à la compréhension d’un texte. Elle remplace l’intonation à l’oral et indique aussi la modalité dans un texte (le degré d’adhésion de l’auteur à son énoncé). Outre ces deux fonctions, la ponctuation indique aussi le rythme de l’élocution (pauses, hésitations, silences), les nuances affectives de l’expression (étonnement, doute, ironie) — nuances qu’on peut désormais évoquer également à l’aide des frimousses auxquelles l’ère du courriel a donné naissance, les rapports syntaxiques entre les éléments de la phrase (séparation, regroupement) et les divisions logiques du texte (transition, explication, opposition).
La virgule
Elle est, sans conteste, le signe de ponctuation le plus complexe, car ses emplois sont des plus variés et les nuances sémantiques qu’elle exprime sont presque infinies. L’emploi de la virgule exige de la part du rédacteur d’avoir une bonne compréhension des différentes composantes de la phrase et de leur rôle dans la phrase. Une simple virgule peut changer le sens de toute une phrase. Il est interdit de mettre une virgule entre le sujet et le verbe et le déterminant et le nom. De la même façon, il est interdit de mettre une virgule entre le verbe et son complément ou son attribut. Par contre, si il y a un complément de phrase qui s’insère dans ces cas, il est alors permis d’encadrer le complément de phrase entre deux virgules.
La virgule est obligatoire dans certains contextes, par exemple :
ü Entre les éléments d’une énumération qui ne sont pas liés par une conjonction ;
ü Avant les conjonctions ni, soit et ou si l’énumération comprend au moins trois éléments et que la conjonction est répétée au moins deux fois ;
ü Avant car, etc. et mais ;
ü De chaque côté de et ce, et ceci et et cela ;
ü De chaque côté d’un élément mis en apostrophe ;
ü Après un complément adverbial en début de phrase et de chaque côté d’un complément adverbial en début de proposition ;
ü De chaque côté d’un élément explicatif (commentaire ou élément incident, incise, apposition, proposition concessive, relative explicative…) ;
ü De chaque côté d’un élément mis en évidence et repris par un pronom ;
ü De chaque côté d’une construction emphatique.
Le point d’exclamation
Le point d’exclamation, dans un texte, sert à mettre de l’intonation à un énoncé. Généralement, cet énoncé est une phrase non-verbale. On retrouve aussi le point d’exclamation dans les dialogues, pour mettre de l’emphase à un énoncé. Dans un texte régulier, il est fortement déconseillé de mettre un point d’exclamation à la fin d’une phrase déclarative. Cela vous enlève des points.
Le point d’interrogation
Le point d’interrogation est toujours à la fin d’une phrase interrogative. Et n’oubliez jamais que dans une phrase interrogative, le sujet et le verbe sont inversés. Si vous formulez, dans un texte, une phrase interrogative dont le sujet et le verbe ne sont pas inversés, vous avez une faute, même si cela était pour mettre de l’emphase ou de l’expressivité. Dans un texte, on doit toujours garder un langage adéquat et une structure adéquate.
Le point
Le point s’insère à la fin d’une phrase généralement déclarative. C’est la ponctuation la plus neutre qui soit.
Les deux-points et les guillemets
Les deux points peuvent annoncer :
-une citation d’un texte ;
Alexandre Dumas écrivait dans une oeuvre intitulée Les Quarante-Cinq : « Je ne suis plus qu’une âme, et tout en moi a été purifié au feu dévorant de mon amour. »
-la reproduction des paroles ou des pensées de quelqu’un, dans le discours rapporté direct ;
Laurent a dit : « N’hésite pas en cas de besoin ! », alors me voilà.
-une explication, une cause, un exemple ou la synthèse de ce qui précède ;
Il me jeta un regard cruel : il croyait que je lui avais lancé un caillou.
-une énumération.
Pour son anniversaire, Laurence invite : Justin, Jacky, Dolores, Mala, Jean, Marie, Simon et tous les autres.
Le deux-points sert souvent de charnière logique. Son emploi ajoute du dynamisme à un texte : il permet d’éviter des marqueurs de relation comme ainsi, c’est pourquoi, par conséquent, par exemple, etc.
Le point-virgule
Le point-virgule est un signe de ponctuation qui marque à l’oral une pause de moyenne durée. Il sert également à séparer les parties d’une phrase longue comportant déjà des virgules. Le point-virgule peut aussi lier des phrases dont la structure et le contenu sont semblables, des phrases symétriques, pour signaler une opposition ou accentuer un contraste. Le verbe de la seconde phrase et des suivantes, le cas échéant, est parfois sous-entendu.
Ex. : Jacky aime le gâteau au chocolat ; Mala préfère le gâteau à la vanille. [opposition]
Ma chèvre prend place dans mon salon ; dans ma cuisine, mon lapin. [accentuation]
Je paye l’hôtel ; Patrick, les repas ; Poe… rien du tout. [prolongation verbale]
Le point de suspension
Les points de suspension indiquent que la phrase n’est pas terminée, soit parce qu’elle est interrompue, parce qu’elle sous-entend quelque chose de plus ou parce qu’elle est suivie d’une longue pause. Les points de suspension peuvent aussi marquer une troncation à l’intérieur d’une citation. Dans ce cas, on les met entre crochets.
La parenthèse
Le rôle de la parenthèse sert à introduire un élément de moindre importance dans une phrase. Cela peut être : une réflexion ou un commentaire de l’auteur, une précision apportée dans un texte, un exemple, une traduction, etc.

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